La Chine craint des rassemblements, la presse étrangère rappelée à l'ordre


La Chine craint des rassemblements, la presse étrangère rappelée à l'ordre
De nombreux médias étrangers à Pékin ont reçu vendredi des convocations ou des coups de téléphone des autorités chinoises leur enjoignant de "respecter les règlements", à la veille d'un week-end où les Chinois ont été appelés à des "rassemblements du jasmin".
[ AFP ] : De nombreux médias étrangers à Pékin ont reçu vendredi des convocations ou des coups de téléphone des autorités chinoises leur enjoignant de "respecter les règlements", à la veille d'un week-end où les Chinois ont été appelés à des "rassemblements du jasmin".

A Pékin, l'une des 13 villes concernées, le McDonald's devant lequel la population a été appelée à se retrouver sur le site basé à l'étranger boxun.com a vu sa façade entourée de palmiers et de barrières de chantier qui empêchent l'accès.

Comme de nombreux autres médias accrédités en Chine, l'AFP a reçu un appel du Bureau de la sécurité publique de Pékin rappelant que les journalistes étrangers devaient préalablement demander à toute personne interviewée son accord et toujours porter leur carte de presse.

La presse en langue anglaise et chinoise a publié vendredi un entrefilet réintérant cette règlementation. "Les journalistes doivent déposer une demande d'autorisation (...) avant de mener une interview, selon le Bureau d'information de la municipalité de Pékin", était-il écrit sans préciser auprès de qui déposer cette demande.

Les autorités sont visiblement nerveuses de voir des rassemblements se produire, potentiellement dans 13 villes du pays.

"Nous invitons chaque participant à se promener, à observer, voire à prétendre qu'il ne fait que passer. Pour peu que vous soyez présents, le gouvernement autoritaire va trembler de peur", ont assuré les initiateurs des rassemblements, qui se veulent dans l'esprit de la "révolution du jasmin" tunisienne qui a vu la chute du régime Ben Ali.

L'appel sur l'internet invite les Chinois à se rassembler pour demander plus de transparence gouvernementale et de liberté d'expression.

Dimanche dernier, pour le premier appel dont on ne sait de qui ou quel groupe il émane, le déploiement policier, notamment à Pékin et Shanghai, avait été largement dissuasif.

Des dizaines de militants chinois des droits de l'Homme font l'objet de poursuites par la police pour avoir relayé l'appel à la population à se rassembler, a affirmé vendredi le Centre d'information pour les droits de l'Homme et la démocratie.

"La répression actuelle menée par le gouvernement contre les militants pourrait être l'une des plus draconiennes de ces dernières années", a estimé le CHRD.

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