Mouvement du 20 février Le retour de bâton des forces de l’ordre

[Le Soir-Echos] En attendant la grande marche du 20 mars, des petites marches ont eu lieu le 6 mars, dans plusieurs villes du royaume, avec des interventions musclées des forces de l’ordre.

L’après-midi du dimanche 6 mars, la place Jamaâ El Fna avait rendez-vous avec des usagers un peu particuliers. Des jeunes du Mouvement du 20 février, soutenus par des éléments de la gauche radicale et des disciples de Abdeslam Yassine ont pris place pour protester contre ce qu’ils qualifient de « mauvaise gestion » du Conseil de la ville. De
s Usfpéistes ont également rejoint les rangs des manifestants, suspendant par la même occasion les travaux d’une session de leur conseil provincial : «1000 personnes ont participé au sit-in. A ce chiffre, il faut ajouter celui des passants qui s’attardaient devant le cercle des manifestants », rapporte Taher Abou Zaid, membre de le jeunesse de l’USFP. Pour une fois, les manifestants ont ravi la vedette aux Halkas de place Jamaâ El Fna. Mais le spectacle n’a pas duré : «Les forces de l’ordre ont commencé à charger les manifestants et les passants n’ont pas été épargnés», ajoute Abou Zaid.

«D’habitude à Marrakech, la police n’intervient pas de cette façon. Nous avons connu plusieurs manifestations qui se sont déroulées dans le calme», s’étonne notre interlocuteur, «le sit-in du quartier militaire y est pour quelque chose dans le changement de comportement des forces de l’ordre» ajoute-t-il.

La ville ocre n’est pas la seule à avoir connu ce genre d’intervention. A Tanger, les mêmes scènes se sont reproduites. A l’appel de la Coordination de soutien au Mouvement du 20 février, une manifestation a été sur le point d’être organisée dans le quartier Béni Makada, devant le cinéma Tarik, mais rapidement dispersée par un intense déploiement des forces de l’ordre. Des sources sur place font état d’arrestations parmi les participants.

Dans d’autres villes du royaume, les autorités ont adopté la même démarche avec des approches différentes. Comme à Oujda, où la police a interdit aux manifestants de marcher vers le siège de la wilaya. Le couperet de l’interdiction a également frappé une marche à Béni Mellal. Dans ces deux villes, les contestataires étaient plus nombreux qu’à Casablanca ou Rabat.


Par : MOHAMED JAABOUK 

SOURCE : Le Soir-Echos.com

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