Moubachara Maakoum : Les revendications des jeunes renforcent le front favorable à des réformes dans le cadre des constantes nationales (Acteurs politiques et associatifs)

[MAP] Rabat- Des acteurs politiques et associatifs ont considéré que les revendications, exprimées récemment par les jeunes, renforcent le front favorable à des réformes politiques, économiques, sociales dans le cadre des constantes nationales.

Lors de l'émission "Moubachara Maakoum", diffusée mercredi soir par la deuxième chaîne de télévision nationale 2M, M. Mustapha El Khalfi du parti de la justice et du développement (PJD) a estimé que le paysage politique marocain "s'est consolidé par la force de la jeunesse montante, refusant la violence et réclamant des réformes dans le cadre des constantes nationales du Royaume".

Le combat fondamental qu'il faudrait mener, a-t-il affirmé, serait d'unifier les rangs de tous les demandeurs de réformes dans la perspective de la consolidation de la confiance autour d'un nouveau processus démocratique fondé sur trois éléments forts : l'institution de la Monarchie, le pluralisme politique et la force de la jeunesse.

M. Ali Bouabid de l'union socialiste des forces populaires (USFP) a, de son coté, estimé que les marches organisées dans différentes villes du Royaume "témoignent de la défaillance du système de la gouvernance", soulignant l'importance de l'amendement constitutionnel en tant que prélude essentiel aux réformes.

"L'étape du 20 février" a constitué un tournant dans le cadre de l'activation du sens du civisme, du renforcement des revendications de réformes politiques, sociales, a-t-il dit, mettant en exergue la nécessité de la mise en oeuvre "progressive" de ces réformes "loin de toute démagogie".

Pour sa part, M. Adil Benhamza du parti de l'Istiqlal a estimé que les revendications formulées, le 20 février, ne sont pas nouvelles, et ont déjà été évoquées et soulevées par les partis politiques.

Pour Mme Houda Sahli de l'association "Al Intilaka pour l'enfance et la jeunesse", "le mouvement du 20 février" a émis un message fort confirmant l'intérêt porté par les jeunes à la chose publique.

M. Rachid Jankari, journaliste et consultant en nouvelles technologies de l'information et de la communication a relevé le rô le assumé par les nouvelles technologies dans le soutien aux mouvements de protestation des jeunes, précisant que le nombre des utilisateurs du réseau internet dépasse 10 millions de personnes au Maroc.

M. Mohamed Bachir Rachidi, économiste et acteur associatif, a estimé de son coté, que les revendications des jeunes étaient précises et claires, et reflètent la maturité et la capacité des jeunes à s'exprimer sans aucune tutelle.

"La création de l'exception marocaine passe par l'activation des promesses et engagements des réformes faits par le gouvernement", a-t-il dit appelant nomment à la dynamisation des lois relatives à la moralisation de la vie publique.

SOURCE : Map.ma